Et si on parlait d’aides concrètes ?!

Lorsqu’une mère allaite, les hormones liées à l’allaitement sont à leur maximum. La prolactine notamment, est une hormone qui occupe une grande place dans cette étape de vie d’une femme. Elle régule bien entendu l’allaitement et de ce fait contribue à faire baisser d’autres hormones stimulantes, comme celle liée à la libido. En effet, une mère allaitante est censée davantage nourrir son bébé que s’épanouir sexuellement. Oui ! Cela peut choquer ! Et pourtant….

L’arrivée au monde d’un petit d’homme est un bouleversement incroyable. La femme, au cours de sa grossesse déjà, traverse des marées hormonales phénoménales. Avec l’accouchement, cela ne s’arrête pas. Au bout de trois jours, la chute d’hormones de grossesse peut être assez violente. Et ce bouleversement peut être davantage difficile si l’allaitement ne se déroule pas comme prévu. Les difficultés rencontrées, les problèmes non détectés, la pression de l’entourage engendrée (lisez notre article à ce sujet) sont tout autant de choses qui minent le moral de la maman allaitante. Qui plus est, voilà la question du couple qui est tout autant bouleversé par l’arrivée de ce petit intrus tout mignon.

Combien de fois vous vous êtes sentie en « devoir » d’être une épouse en plus de votre rôle de mère ? Combien de fois vous vous êtes demandée à quel moment devriez-vous arrêter ce cododo si pratique car votre mari n’a plus sa place conjugale ? Combien de doutes surmontez-vous chaque jour ? Combien de culpabilité ressentez-vous à chaque fois que vous donnez le sein alors qu’il y a tant d’autres choses à faire ?

Et pourtant… la nature avait prévu tout simplement une pause hormonale. Une pause de tout autre tâche, activité, charge. Une pause où la mère mammifère que nous sommes pouvait tout simplement allaiter son bébé. Une pause également à l’égard de son époux, en plus de son travail, de sa vie sociale et professionnelle.

Or, dans notre société, nous manquons cruellement d’aides concrètes qui permettraient aux mères allaitantes de pouvoir vivre au mieux cette pause tout en pouvant accomplir différents devoirs et différentes envies sans devoir s’isoler au fond d’une grotte durant toute la période d’allaitement !

Tout d’abord, nous pourrions davantage impliquer les pères dans nos projets d’allaitement. Eh oui ! Même s’ils ne peuvent donner le sein, il y a mille et une autre façon de vivre leur paternité. Le soulagement que leur présence et leur aide offrent est inestimable pour une mère qui allaite. Que ce soit dans les tâches de la maison, dans la confection des repas, mais dans toutes les activités annexes qui concernent le bébé (portage, ballades, bains, change, jeux, massages, etc.). Je vous invite à lire cet article ou encore celui-ci pour approfondir ce sujet de la paternité durant l’allaitement.

Ensuite, l’entourage peut contribuer très fortement à aider une mère allaitante. Si d’autres enfants sont déjà présents avant l’arrivée du nouveau bébé, pouvoir s’en occuper pendant que maman fait enfin une sieste avec l’enfant allaité (non ce n’est pas valable uniquement les premiers mois !!) est une sacrée aide. Aussi, apporter un repas pour soulager la petite/grande famille d’une tâche supplémentaire est sûrement bien plus apprécié qu’un doudou de plus à mettre sur la commode de bébé (là aussi, ce n’est pas interdit de le faire après 6 mois 😉!). Mais vous pouvez également proposer tout un tas de petites choses qui soulageront grandement une mère :

  • se proposer pour aller faire les courses
  • garder quelques heures l’enfant (et ses frères et sœurs) pour que maman se repose ou que le couple se retrouve / sorte
  • faire la vaisselle lorsqu’on est en visite et que l’évier est plein
  • proposer à la maman de se prendre un bain pendant que vous surveillez bébé
  • proposer / offrir un massage ou un soin à la maman
  • sortir / s’occuper des animaux
  • proposer son aide pour le jardin potager
  • tondre le gazon
  • et d’autres idées ici ou encore ici !

Ne sous-estimez pas le bouleversement que cette période implique pour une femme. La dépression post-partum et le born-out maternel sont des phénomènes de plus en plus à la hausse selon les dernières statistiques. Aider une mère concrètement dans son quotidien plutôt que critiquer / conseiller / juger ce qu’elle fait est un coup de main bien plus précieux mais très peu demandé. Ne laissez pas une femme seule dans sa maternité. « Il faut tout un village pour faire un enfant » !

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