Allaiter… encore?!

Souvent, allaiter est un choix personnel. Les motivations qui poussent une mère à allaiter ou non, sont souvent multiples. Ce qui est en revanche quasi systématique dans les difficultés qui poussent une mère à douter, voire même arrêter l’allaitement, est la pression exercée tout autour d’elle.

Il en va sans compter que nous vivons dans une société où le soutien aux mères allaitantes n’est pour ainsi dire quasi nul. Avec un congé maternité d’à peine 3, 4 ou 5 mois pour les plus chanceuses (selon les différentes CCT), souvent éloignés de la famille élargie, avec un-e conjoint-e engagé-e à plein temps qui a du mal à assurer les nuits en relais en plus de ses journées de travail, l’allaitement long est presque devenu un acte héroïque pour les mères travailleuses.

Oser se plaindre de fatigue, de difficultés d’allaitement ou simplement de quelques contraintes parentales équivaut presque à avouer qu’allaiter encore est franchement une décision têtue dépourvue de tout intérêt censé. Et pourtant…

L’OMS, l’UNICEF, La Leche League et beaucoup d’autres organismes non seulement prônent un allaitement long (6 mois en exclusif et ensuite 2 ans au moins en complément à une alimentation variée selon l’OMS), mais citent passablement d’études qui prouvent les bienfaits d’un allaitement au-delà des premiers mois de vie. Non seulement le lait reste tout à fait nourricier, mais les anticorps de la mère qui passent dans le lait sont davantage importants au fur et à mesure que l’enfant grandit afin de palier aux contacts externes de plus en plus importants ainsi qu’aux expérimentations au sol dès l’acquisition de la motricité.

A ce sujet, je vous conseille cet article passionnant ainsi que celui-ci très détaillé sur la santé des enfants !